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Christian Clot

Avions-nous besoin de ce nouveau rapport du GIEC pour comprendre ?



[Fr-eng below

] Avions-nous besoin de ce nouveau rapport du GIEC « AR6 Climate Change 2021 » pour le savoir ? La succession d’inondations, de canicules, de feux de forêt, subie en Europe, en Amérique et en Russie est un indicateur bien plus factuel de la situation. Oui, le changement climatique est bien réel. Oui, il va nous impacter, violemment, durant les prochaines années, décennies. Eh oui, nous devons changer des choses si nous voulons d’une part nous protéger de ces catastrophes et d’autre part en réduire l’ampleur. Croire que nous pouvons continuer à vivre « exactement » comme actuellement en ajustant à la marge quelques variables ne fait tout simplement pas partie des solutions. À moins d’accepter de subir inondation, canicule et autres catastrophes sans gémir à l’avenir. Car bien sûr, évidemment, les gouvernements et responsables des grandes compagnies multinationales ont une grande responsabilité, et doivent agir avec promptitude. Pour autant, cela ne saurait suffire ni nous dédouaner individuellement de nos responsabilités. Car que ferons-nous face aux nouvelles règles, forcément liberticide, nécessaire pour cette lutte ? Irons-nous dans la rue pour clamer notre liberté individuelle absolue ? Car que ferons-nous lorsque les migrants climatiques -de pays dont nous avons provoqué la destruction- viendront nous tendre la main pour de l’aide ? Les rejetterons-nous à l’eau, ce que beaucoup aujourd’hui considère comme un acte normal ? Car pourquoi attendons-nous sur des lois pour cesser de jeter nos mégots par terre, pour ne pas laisser nos déchets partout lors de festival, de moment sympa à la plage en famille ou sur les pelouses des parcs entre amis ? Car pourquoi doit-on nous dire qu’acheter un objet suremballé, que passer des heures devant des vidéos de chat ou que prendre sa voiture pour aller acheter une baguette, ne sont pas vraiment en faveur de l’environnement. Qui regardera le mondial en 2022, avec ses stades climatisés, qui émettra en un mois l’équivalant de 10 ans de carbone de toute l’Afrique, en adulant un pays qui produit le plus par habitant de déchet et de carbone ? Nous, citoyens.ennes, personnes, humains.aines, nous avons, clairement, notre part de responsabilité. Moi. Vous. Elles et Eux. Aujourd’hui, je considère que nous sommes dans les propositions de facilités. On parle d’interdire l’avion parce que c’est visuel. Remplacer les voitures thermiques par de l’électrique (sic) car c’est politiquement facile à défendre. Pour autant, les énormes producteurs de pollution comme le numérique, de très, très loin aujourd’hui le plus gros problème entre serveurs, appareils et autres, sont oubliés de l’équation. Nous pouvons agir. Clairement et concrètement. Sinon, nous pouvons aussi attendre les prochaines catastrophes et les immenses restrictions de liberté qui devront tomber du jour au lentement devant l’urgence devenue absolue. Et qui protestera ce jour-là ? je gage que ce seront les jeteurs de mégots qui seront dans la rue pour clamer l’inadmissible attaque à nos libertés individuelles…

Merci Le Monde pour ces infographies.

[eng] Did we need this new IPCC report "AR6 Climate Change 2021" to know that? The succession of floods, heatwaves and forest fires in Europe, America and Russia is a much more factual indicator of the situation. Yes, climate change is real. Yes, it will impact us, violently, over the next few years, decades. And yes, we need to change things if we are to protect ourselves from these disasters and reduce their scale. Believing that we can continue to live "exactly" as we do now by adjusting a few variables at the margin is simply not an option. Unless we accept that we will suffer floods, heatwaves and other disasters in the future without a whimper. Of course, governments and the heads of large multinational companies have a great responsibility, and must act swiftly. However, this is not enough, nor does it absolve us individually from our responsibilities. For what will we do in the face of the new, necessarily liberticidal, rules against this struggle? Will we take to the streets to proclaim our absolute individual freedom? For what will we do when climate migrants - from countries whose destruction we have caused - come to us for help? Will we throw them back into the water, which many today consider a normal act? Because why are we waiting on laws to stop throwing our cigarette butts on the ground, to stop leaving our rubbish everywhere at festivals, fun times at the beach with our families or on the lawns of parks with friends? Because why should we be told that buying an over-packaged item, spending hours watching cat videos or driving to buy a baguette, are not really in favour of the environment. Who will watch the World Cup in 2022, with its air-conditioned stadiums, which will emit in one month the equivalent of 10 years of carbon from the whole of Africa, while worshipping a country that produces the most waste and carbon per capita? We, citizens, people, humans, clearly have our share of responsibility. Me. You. Them. Today, I consider that we are in the business of making easy choices. We talk about banning the plane because it is visual. Replacing thermal cars with electric ones (sic) because it is politically easy to do. However, the huge producers of pollution such as the digital sector, which is by far the biggest problem today between servers, devices and others, are left out of the equation. We can act. Clearly and concretely. If not, we can also wait for the next catastrophes and the immense restrictions of freedom that will have to fall from one day to the next in the face of an absolute emergency. And I bet that on that day, it will be the cigarette butt throwers who will be on the streets to protest against the inadmissible attack on our individual freedoms.

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1 comentário


Patrick Renve
08 de set. de 2021

Quand il pleut trop, c'est la preuve du réchauffement climatique. Quand il ne pleut pas assez, c'est la preuve du réchauffement climatique. Quand il fait plus chaud, c'est la preuve du réchauffement climatique. Quand il fait moins chaud, c'est la preuve du réchauffement climatique. Vous m'en direz tant.

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